Faut-il éliminer la plaque à l’avant des véhicules?

Arguments économique et esthétique, contre-argument sécuritaire

Acadie nouvelle
Des véhicules au centre-ville de Moncton. Quatre provinces canadiennes exigent une plaque à l'avant comme à l'arrière. (Photo : Patrick Lacelle, Acadie Nouvelle)
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Publié 15/09/2018 par Jean-Marc Doiron

Le Nouveau-Brunswick est en campagne électorale et Blaine Higgs, le chef du Parti progressiste-conservateur, promet de «baisser le coût de propriété d’une voiture» en éliminant la plaque d’immatriculation à l’avant des véhicules s’il est porté au pouvoir.

On éliminerait ainsi une dépense de 50 $.

L’Ontario, le Manitoba, Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick exigent présentement que chaque véhicule ait deux plaques d’immatriculation: une en avant et l’autre en arrière. Les neuf autres provinces et territoires en demandent seulement une, à l’arrière.

Aux États-Unis, la proportion est renversée: 31 des 50 états exigent la plaque d’immatriculation à l’avant des véhicules.

L’argument de la sécurité

Le principa; argument pour les plaques d’immatriculation concerne la sécurité. Une deuxième plaque augmente les chances qu’un témoin ou un policier identifie correctement un véhicule dans le cas d’un crime.

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Doug Demulo, analyste et auteur chez Autotrader, souligne que plusieurs scénarios existent dans lesquels la plaque d’immatriculation à l’avant d’une voiture joue un rôle important dans une enquête policière.

«On peut imaginer des douzaines de situations. Imaginons le vol dans un magasin où un véhicule se stationne, les occupants commettent leur crime, et la voiture part en reculant. Imaginons un délit de fuite où une caméra pointe dans un sens unique. Imaginons une situation où les policiers connaissent quel véhicule conduit un suspect et le voit sur la caméra d’un poste d’essence, mais il est dans un angle qui ne permet pas de voir l’arrière.»

Inesthétiques

En plus d’être coûteuses, les opposants des plaques d’immatriculation à l’avant des véhicules affirment qu’elles sont inesthétiques: plusieurs modèles de véhicules s’y prêteraient mal.

L’Acadie Nouvelle a demandé au ministère de la Sécurité publique du Nouveau-Brunswick la justification officielle pour la plaque d’immatriculation à l’avant des véhicules. La porte-parole Alexandra Davis a refusé de répondre «dans l’intérêt de l’impartialité».

En plus d’éliminer les plaques d’immatriculation à l’avant des véhicules, M. Higgs a promis qu’il reporterait aux deux ans le renouvellement de l’immatriculation.

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Ces élections passionnantes au Nouveau-Brunswick auront lieu le lundi 24 septembre.

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